À Calais la situation s’est tendue ces dernières semaines. Les contrôles au faciès sont toujours aussi fréquents, et les personnes solidaires se sont vues harceler par la police, concernant l’accès à des douches d’abord puis les distributions de nourriture.
La maire, Natacha Bouchart, a ensuite émis des arrêtés interdisant les distributions de repas.
La semaine dernière, dix associations ont déposé un référé liberté, qui a abouti le 22 mars : le tribunal administratif de Lille a demandé la suspension de l’exécution de ces arrêtés.
Le Camp de Grande-Synthe, camp humanitaire ouvert et aux normes au moment de sa création par le maire Vincent Carême et l’association Utopia 56, a été repris en main par l’Etat à l’été 2016. Bruno Leroux avait annoncé mercredi 15 mars dernier vouloir le démanteler le plus vite possible, ce à quoi s’était tout de suite opposé le maire. Deux jours plus tard, la ministre du logement Emmanuelle Cosse a contredit cette intention, et annoncé la prolongation du camp pour six mois.
Pour ce qui est des CAO, l’État a confirmé par un mail aux préfets cette fois – et non une simple promesse – que les dublinés évacués de Calais ne devraient pas être inquiétés par une procédure de renvoi.
In Calais the situation has become increasingly tense in the last few weeks. Ethnic profiling in police controls are always very frequent. In addition to this, the people acting in solidarity have also been harassed by the police, regarding the access to showers and the distribution of food. The mayor, Natacha Bouchart, issued new orders prohibiting the distribution of meals. Last week, ten associations applied for summary judgement for possible infringement of civil liberties, which was successful on 22 March: the administrative court in Lille demanded the suspension of the execution of these orders.
The humanitarian camp in Grande-Synthe, set up by the mayor Vincent Carême and the association Utopia 56, which conformed to standards on opening, was taken over by the state in summer 2016. On Wednesday 15 March, Bruno Leroux announced his intention to dismantle this camp as soon as possible, but the municipality opposed this decision. Two days later, the ministry of housing Emmanuelle Cosse contradicted this intention and announced the prolongation of the camp for another six months.
As for the CAO, the state confirmed – this time with a letter to the prefect and not only with a promise – that the “dublined” evicted from Calais won’t be subject to a repatriation procedure.