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Photo du rédacteurParis d'Exil

Nouvelle action de mise à l'abri

[Communiqué du collectif Réquisitions]


Depuis 12h, 400 personnes, dont 350 personnes sans abri, dont des familles avec enfants, se sont installées dans le gymnase Japy situé 2 rue Japy à Paris, pour demander à l’État de mettre en place un hébergement stable et décent pour toutes les personnes à la rue qui ont fait appel au collectif Réquisitions.


Le collectif rappel que le droit à l’hébergement est un droit inscrit dans la loi que l’État doit mettre en œuvre, jusqu’à une orientation vers un relogement, ou une hébergement de stabilisation. C’est aussi un engagement d'E. Macron.


Dans le contexte de crise sanitaire, il est inadmissible que les droits des plus fragiles, exposé·e·s aux dangers de la rue et souvent à l’arbitraire voire à la violence policière, comme en novembre dernier place de la République, soient violés ;


Le nombre de personnes sans abri est en hausse constante : parmi lesquelles de nombreux·se·s exilé·e·s qui ont traversé les frontières au péril de leur vie, des salarié·e·s exploité·e·s avec ou sans papier, confronté·e·s à la cherté du logement et à l’insuffisance de lieux d’accueil.


Pourtant il y a des solutions : 3,1 millions de logements sont vacants, dont 400 000 en Île-de-France et 117 000 à Paris, sans compter les nombreux locaux et bureaux vacants. Pourtant la loi de réquisition reste inappliquée.


C’est pourquoi nous sommes décidé·e·s à rester pacifiquement au gymnase Japy jusqu’à la mise en place de solutions d’hébergement pour toutes les personnes sans abri présentes, ou qui ont fait appel au collectif.


Nous exigeons également :

  • L’hébergement inconditionnel et digne jusqu’au relogement de toutes les personnes sans abri

  • L’application de la loi de réquisition sur les logements et locaux de grands propriétaires

  • A l’approche de la fin de la trêve hivernale du 1er juin, l’arrêt des expulsions, de toute remise à la rue de personnes et familles hébergées, et le respect de la loi DALO

  • L’arrêt des violences et des discriminations par les institutions en France et en Europe envers les personnes exilées

  • Le respect des droits humains fondamentaux de chacun·e·s dont le droit à un logement décent, stable et abordable !

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